Le déclic créatif – Yaron Herman

Quelle belle découverte que ce livre que j’ai trouvé au détour de mes pérégrinations chez Musicalame, la librairie lyonnaise dédiée à la musique et à la danse !

La créativité est un processus complexe, et trouver la voie de sa propre expression est un chemin de vie. Découvrir d’autres personnes engagées sur ce même chemin peut être un vrai révélateur, et un moyen de nous donner des pistes de résolution pour les problèmes que l’on rencontre. J’adore ces synchronicités qui mettent sur notre route tel livre ou tel podcast qui va justement parler d’un aspect qui nous concerne personnellement à ce moment-là. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre. Je me trouvais à un moment compliqué de mon projet entrepreneurial et les doutes prenaient beaucoup de place dans mes réflexions. Ce livre m’a permis de les remettre en perspective et m’a allégé du poids de la pression que je faisais peser sur mes épaules.

POUR QUI ?
Je vous recommande tout particulièrement ce livre dans les cas suivants :
– Vous avez entamé un projet créatif (et pas forcément artistique!) et vous vous « cognez » aux dures réalités pour le mettre en place.
– Vous êtes fasciné.e par les personnes créatives et vous pensez que vous n’avez pas en vous un tel potentiel. Spoiler Alert : vous avez tout faux !
– Vous souhaitez vous lancer dans un nouvel apprentissage à l’âge adulte.

Ce livre rejoint désormais ma « Bibliothèque Ressources » qui rassemble ces livres qui m’inspirent, et qui me stimulent dans la réalisation de mes projets. Ils sont rassemblés dans mon bureau, et je suis persuadée que de les avoir tout près de moi, dans la pièce où je travaille, me permet de bénéficier de leurs bonnes ondes. Je les considère comme des alliés que je n’hésite pas à feuilleter lorsque je traverse une passe plus difficile, ou lorsque j’ai besoin de booster ma motivation.

Et vous? Quel livre vous a stimulé récemment ? N’hésitez pas à me faire part de vos découvertes !

L’audace est la magie – JW Goethe

“Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.”
Johann Wolfgang von Goethe

Remettre en question le projet

Première mouture. Relecture. Corrections. Ces mots n’avaient aucune réalité pour moi avant de me lancer dans l’écriture de roman. Ils ne faisaient pas partie du rêve. Ce rêve qui racontait avec quel naturel et quelle facilité les textes qui avaient besoin d’exister se bousculaient pour être écrit par un auteur, quel qu’il soit, par un auteur qui pouvait être moi. Alors je me suis mise à l’écriture de ce projet sur lequel je réfléchissais depuis déjà pas mal de temps. Et là, j’ai commencé à tâtonner. À douter. À me chercher. Dans la pratique, j’ai fait la découverte d’une écriture moins simple que dans mon rêve, mais pas moins exaltante et j’étais un peu déstabilisée par ce paradoxe. Je prenais du plaisir à écrire, mais je n’étais pas du tout satisfaite de ce que j’écrivais. La tonalité. Voilà ma grande obsession du moment. Ma voix. Celle de mon personnage, de mes personnages, n’allait pas de soi. Alors j’ai relu tout ce que j’avais écrit jusqu’à lors et j’ai décidé de tout recommencer. Deux fois. Et sans m’en apercevoir, je me suis alors lancée dans un cercle vicieux et infernal qui m’a amené à me perdre, encore plus sûrement, dans les méandres de mes doutes. Mais il y avait plus grave, car en m’enlisant ainsi dans cette quête de tonalité (certainement très égotique en plus) j’étais en train de tuer mon plaisir! En ne m’autorisant pas à avancer dans mon récit, j’usais l’enthousiasme que j’avais pour mon histoire. Je me bloquais délibérément sur la même portion de récit et mon exigence m’astreignait à recommencer, à chercher encore, jusqu’au dégoût. Jusqu’au découragement. Avec un peu de recul, j’ai pris conscience de l’importance de la création d’une première mouture, une base de travail sur laquelle, ensuite, mon exigence pourrait s’exciter autant qu’elle le voudrait. Car il ne s’agit pas de rejeter l’exigence, qui reste malgré tout nécessaire, mais elle n’a juste pas sa place dans cette phase du début d’écriture particulièrement fragile aux jugements (cf Excuse#1: je n’ai aucun talent). Pour se lancer et surtout pour conserver son ardeur au travail, l’écriture a besoin de liberté, d’enthousiasme et de joie. Peu importe si le résultat n’est pas encore à la hauteur de mes attentes. “Chaque chose en son temps” comme dirait ce grand sage. Le texte a besoin de mûrir, de s’approprier l’histoire dans son intégralité avant de passer à la phase de relecture et de retravail. Cette erreur a bien failli avoir la peau de mon roman. Une nouvelle forme de Résistance qu’il était nécessaire de déjouer pour continuer d’avancer.