Dimanche soir. La soirée est calme et une ambiance particulière a envahi la pièce. Je vis un moment bleu. Une couleur paradoxale. Un mélange de douceur et d’anxiété qui commence à monter. Est-ce la semaine qui se profile ou bien l’écho de celle qui s’achève? Une violence sourde que je décide d’apprivoiser par l’écoute d’une bossa langoureuse. Une musique enveloppante qui me prend dans ses bras pour me réconforter. Car le bleu appelle le soin sinon il fait trop mal. Il faut lui arrondir les angles, anticiper ses coups, sinon il laisse des marques. Le bleu exprime le vague à l’âme, cette profondeur à laquelle on perd pied et où il ne reste plus qu’à prier. La prière redonne espoir, érige demain en sauveur et condamne aujourd’hui dans un rejet plaintif. Je ne veux plus, je n’en peux plus. Mais demain peut-être? Et si demain était bleu? Il serait alors un jour de grand beau temps où rien ne peut ternir ce ciel, sans nuage. Paradoxal. On fait ce que l’on veut du bleu. On l’arrange à sa sauce. La sauce au bleu. Quand j’étais petite c’était ma manière à moi de faire passer tout ce que je n’arrivais pas à avaler: les légumes trop cuits, la viande trop saignante. Le bleu recouvrait tout. Il faisait diversion et me sauvait de mes tourments. La particularité du bleu je crois, c’est cette double polarité. Cinglant: il refroidit les ardeurs d’un inconscient un peu trop zélé pour lui signifier les limites de son humanité. Sensible: il encourage un timide à chérir la beauté de son intériorité. Car le bleu vibre à la moindre variation atmosphérique. Il se module en fonction de l’air. Mais les conditions qu’il préfère sont ces moments d’intimité, où il peut converser en tête à tête. Car le bleu est une couleur de l’ombre. Une couleur de dimanche soir.
Étiquette : littérature
Écrire mon premier roman
Je crois que j’ai l’envie d’écrire un roman depuis toujours. En tous les cas je me souviens très bien de cette envie à l’école avant le collège et j’ai toujours pris beaucoup de plaisir a faire mes devoirs de français. Les matières littéraires avaient clairement ma préférence et j’ai poursuivis mes études au lycée dans une filière… scientifique! Et oui, la « bonne réputation » des débouchés relatifs a la littérature n’a pas aidé et cette voie n’était pas particulièrement encouragée par les conseillers d’orientation. Mais je dois reconnaitre que je n’ai pas non plus combattu pour défendre cette envie et aujourd’hui, avec le recul, je me dis que ce n’était juste pas le bon moment pour moi.
Cela fait déjà quelques années que j’ai décidé de vivre mon rêve d’écriture puisque c’est l’un des rares rêves à ne pas être très contraignant pour le mettre en oeuvre: un papier, un crayon voire un ordinateur et on peut se lancer d’un point de vue purement technique. Bien sur vous me direz que pour commencer a écrire il faut également une idée, mais j’avoue que de ce point de vue la, j’en ai plusieurs que ce sont imposées à moi à différents moments de mon existence et que j’ai précautionneusement pris la peine de noter dans de petits carnets dédiés. A plusieurs occasions, qui étaient souvent nourrit pas l’élan des vacances, je me suis même lancée dans l’écriture. Malheureusement une fois revenue dans mon quotidien, mon travail m’accaparant énormément, j’avais beaucoup de mal à tenir mon engagement sur le long terme. Néanmoins j’ai remarqué qu’avec les années, ces phases d’écriture duraient de plus en plus longtemps mais pour autant sans parvenir à achever l’un de mes récits.
En parallèle de cela, ma vie professionnelle a commencé à pas mal s’essouffler. Pas que je manquais de travail en tant que tel, bien au contraire, mais l’intérêt et surtout le sens que j’y trouvais se faisait de plus en plus discutable. Et c’est comme si l’écriture avait toujours été la à m’attendre. Heureuse de m’ouvrir les bras des que j’avais du temps à lui consacrer.
Aujourd’hui je suis dans une phase de ma vie ou j’ai décidé de reprendre ma vie professionnelle en main et comme par hasard mon envie d’écriture refait surface avec force. Aujourd’hui je me lance donc dans deux projets passionnants. D’un coté la création de mon activité sur les bases de mes bientot 20 années de travail en entreprise et de ma formation de coaching. De l’autre l’envie de laisser enfin sa chance à mon amour de l’écriture et lui octroyer une veritable place dans ma vie.
Je sais très bien quel livre je souhaite écrire en premier car c’est un roman sur lequel je travaille maintenant depuis plus de deux ans. En fait ce roman s’est nourrit de mes réflexions concernant mon parcours professionnel et j’ai le sentiment que son écriture participe également a la construction de mon futur professionnel. Je vous en parlerais plus précisément dans de prochains articles.
Je sais que nous sommes nombreux à garder des notes, parfois des manuscrits entiers, précieusement rangés dans nos tiroirs et je voulais vous partager mon élan pour faire sortir mes précieux carnets dans le monde. Ecrire un roman me semble être une aventure unique. L’aventure ultime pour moi qui retarde l’echeance depuis si (trop) longtemps. J’ai eu envie d’en faire une catégorie de ce Blog a part entière, comme un carnet de bord digital. J’espere que ce projet trouveras echos chez certains ou certaines d’entre vous. Soutenons nous dans cette quete de l’expression de notre créativité! Je sens qu’elle est importante au dela du roman que je souhaite mettre au monde. Et vous qu’est ce que vous dit vos tripes?