Réaliser ses rêves : enfer ou paradis?

Quoi de neuf dans le monde de l’entrepreneuriat cette semaine ? Presque rien. Juste le fait que je me sois lancée dans le plus fou des projets, celui qui me met dans un état d’excitation digne des veillées de Noël de mon enfance, ET me terrifie depuis des années : me filmer pour produire des vidéos !

Je n’ai plus de télévision chez moi depuis longtemps, et c’est assez naturellement que You Tube a pris sa place. J’y trouve tout le contenu dont j’ai besoin. Je peux choisir mes sujets, mon timing et surtout, j’adore découvrir tout cela par le biais d’un regard amateur comme le mien. Je ne rechigne pas devant un bon documentaire bien réalisé, mais j’avoue que je reste fascinée par la passion que savent dégager les gens ordinaires. J’ai toujours regardé ces vidéos avec un mélange d’envie et d’excitation. Car voir d’autres personnes créer me stimule énormément. Et voir autant de personnes diffuser leur propres vidéos rend le processus tellement accessible.

Dans mon entourage, je parle de faire des vidéos depuis des mois, mais je ne me lançais pas. Qui a t’il de plus engageant que de faire des vidéos ? Mon visage, face à l’écran, pour parler d’un sujet que j’ai choisi? Beaucoup trop personnel, beaucoup trop effrayant.. Et pourtant, semaine dernière, j’ai décidé d’intégrer le format vidéo à cet Atelier Bullet Journal dont je vous parlais. Six vidéos au total, une pour vous présenter l’Atelier dans son ensemble et une vidéo pour chacun des 5 jours que j’ai prévu pour le déroulement de l’atelier. Qu’est qui m’a décidé ? Le niveau d’envie, qui dépasse enfin mes peurs. Et puis aussi la conviction que ce qui m’attire doit forcément faire partie de mon chemin.

« Tout ce que tu as toujours voulu est de l’autre côté de la peur ».

George Adair

Aux vues de mes premières expériences, je ne pense pas vous annoncer prochainement l’ouverture de ma chaine You Tube. Créer des vidéos, c’est loin d’être simple, et puis je vous confirme que c’est aussi effrayant de prêt que ça l’était de loin ! Ce dont je me rends compte, c’est que tenter de réaliser l’un de mes rêves, c’est forcément égratigner mon fantasme. Celui dans lequel tout est toujours parfait. Dans mon rêve, je m’exprime avec facilité, trouve mes mots avec aisance, n’ai aucun tic de langage… Bref, je suis cette version de moi-même qui sait tout faire parfaitement et brille par sa maîtrise. La réalité ? Et bien, c’est que je suis comme tout le monde et que j’ai besoin d’apprendre. J’ai, par exemple, constaté avec stupeur que je me sens rouillée pour parler… Ce qui me semble tout de même incroyable, compte tenu de ma réputation internationale de bavarde professionnelle ! Lorsqu’il s’agit de babiller sur des sujets variés avec mes ami.e.s, je suis un vrai moulin à paroles, mais lorsque je me colle devant une caméra, je me transforme à cette créature imparfaite que j’avais si peur de dévoiler ! Je ne vois plus que les défauts. Cette personne au vocabulaire limité, qui écorche les mots, et les assemblent selon une logique nouvelle et pas forcément compréhensible. Je redécouvre la posture de l’apprenti, celui qui « cent fois sur le métier doit remettre son ouvrage ».

Mais vous savez quoi ? C’est amusant. C’est une nouvelle expérience, qui me réveille régulièrement en pleine nuit avec de nouvelles idées. Elle me nourrit, elle me stimule. Je trouve ça étrange, ce mélange de peur et d’enthousiasme pour un sujet que je maîtrise si peu. Sans doute l’attrait de la nouveauté ? Ou bien les bienfaits de créer ? D’écouter ses besoins, en dépassant ses propres jugements ? Juste « Oser » ? Déjà 3 vidéos de terminées sur 6… Je compte sur votre bienveillance, sachant que la personne la plus susceptible d’être sans pitié, c’est moi ! Et si je me donne le bénéfice du doute, pour une fois, pour me concentrer sur le plus important : faire de mon mieux, pour être un jour en mesure d’explorer, avec vous, où tout cela nous mène.

Alors, prêts à découvrir une nouvelle facette de mon petit business ? À très vite.

Ne pas plaire à tout le monde – B. Franklin

“Beaucoup de chemin mènent à la réussite mais un seul mène immanquablement à l’échec, celui qui consiste à tenter de plaire à tout le monde. ”

Benjamin Franklin

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été une bonne élève. Cet état d’esprit qui consiste à faire au mieux pour répondre aux attentes des autres fut un véritable atout à l’époque où ma vie consistait à d’obtenir des bonnes notes à l’école. Pourtant, plus je prends de l’âge, et plus que je rends compte du poison qu’il constitue pour la confiance et l’estime de soi. Baser son comportement sur des attentes extérieures est en réalité dangereux pour l’intégrité de chacun. Bien sûr, il ne s’agit pas de ne plus faire de gâteau d’anniversaire pour ses enfants, ou de cadeaux à ses amis. Je parle d’une manière beaucoup plus insidieuse de faire plaisir. Celle qui consiste à aller chercher une approbation extérieure dans tout ce que l’on entreprend. Comment être à l’écoute de ses propres besoins lorsque l’on est préoccupé par ceux des autres ? Ces attentes, souvent contradictoires, génèrent un bruit de fond, une cacophonie épuisante et usante, qui nous empêche d’accéder à nous-même. Malheureusement, c’est avec cet état d’esprit que beaucoup d’entre nous avons été éduqué, et il est très difficile de changer ses habitudes. Car lorsque l’on a pris le pli, on fait les choses sans y réfléchir, et il m’arrive encore régulièrement de me surprendre en flagrant délit. Modifier mon emploi du temps, ma tenue, mon discours pour ne pas froisser, faire plaisir ou bien rassurer quelqu’un d’autre. Je ne pense pas que cette attitude serve mon entourage, et je sais pertinemment qu’elle est contraire à mes propres intérêts. Alors cette semaine, je voulais attirer notre attention sur ce biais de notre éducation qui nous pousse à nous oublier. Cette semaine, je nous souhaite de prendre le temps de nous recentrer sur nous-même, sur nos besoins, sur nos envies, car la seule personne qui importe de ne jamais décevoir, c’est nous-même.

Une belle semaine à toutes et à tous !

fA.

Créer un Business avec le coeur

En entrant en École de Commerce, j’avais 3 choix de spécialisation possible : la voie financière, la voie entrepreneuriale, et la voie Marketing. Choisir le Marketing pour moi, c’était choisir l’humain. C’était m’intéresser aux motivations des gens, à la communication qui nous relie, à la créativité que l’on peut déployer pour se surprendre. Et cette vision du Marketing illustre finalement assez bien ce qui m’a tenu en haleine pendant si longtemps dans les différentes fonctions que j’ai occupé.

“Le marketing est une sorte de sociologie vénale, d’ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n’avez pas besoin et que l’on pourrait quand même vous vendre.”

Philippe Meyer – Portraits acides et autres pensées édifiantes

J’ai toujours été une incorrigible idéaliste, et cette définition du Marketing ne pourrait pas être plus éloignée des raisons qui m’ont fait choisir cette spécialité. Mais au final, je dois reconnaître que ces deux définitions constituent les deux faces d’une même pièce. Le paradoxe, c’est que ce sont mes “réussites” qui m’ont fait plonger du côté obscur de mes beaux idéaux. Car, aux fur et à mesure de mes expériences, au lieu d’écouter mes intuitions pour tenter de nouvelles choses, je me suis mise à reproduire des “best practices”, j’ai appliqué des formules toutes faites, sans m’apercevoir que je me mettais en pilote automatique. En perdant la connexion avec mon apport personnel, j’ai peu à peu perdu la connexion avec l’âme de mon métier. La faute à qui ? À quoi ?

J’incriminerais le perfectionnisme, ce souci de bien faire qui fait perdre pied avec toute réalité. J’incriminerais la peur de se tromper, tellement diabolisée dans le milieu de l’entreprise. J’incriminerais la glorification du « mental » et la dévalorisation de l’intuition. Car à force d’analyser, d’intellectualiser et de disséquer le comportement des personnes, on ne capte qu’une partie des informations nécessaires, et l’être humain est réduit au statut de « consommateur ». Ce que Philippe Meyer dénonce, c’est une approche que je ne pense pas mal intentionnée. Elle a juste oublié de prendre en compte l’organe de décision le plus fondamental lorsqu’il s’agit d’humain : le cœur.

“Écoute ton cœur et agit avec ta tête” 

Zéna Abdennebi – La vie

Maintenant que je me retrouve seule capitaine de mon navire, je n’ai qu’une envie, c’est de retrouver cette connexion à mes idéaux, cette connexion du cœur. Au centre de mes réflexions, le CRM, Customer Relationship Management, vaste sujet lorsque j’étais en entreprise. Car mon grand projet du moment, c’est de créer une Newsletter pour ce Blog. Remettre du cœur dans mon Business, c’est pour moi, oublier le “Customer Management” et se concentrer enfin sur ce qui m’anime : la relation.

Je n’aime pas le mot “Newsletter”, car ce qu’il évoque pour moi c’est : planning, contraintes, pratiques commerciales, base de données, et sincèrement, je n’ai aucune envie de m’imposer ça, et je suis certaine que cela ne vous manquera pas non plus ! Pourtant, quand je reviens au cœur, à mon intuition, j’ai très envie de développer du lien, de l’échange, du partage, d’initier une correspondance, que je serai aussi excitée d’écrire, que vous de recevoir. L’idée d’envoyer chaque mois une lettre personnelle aux ami.e.s de mon Blog m’enthousiasme. J’aime penser que je peux vous joindre, que nous sommes « en lien ». Pour initier ce projet qui me tient à cœur, j’ai voulu remplacer le mot “Newsletter” qui ne reflète pas mon intention, et je suis arrivée au mot “Respiration”. Alors voilà, j’envisage de vous envoyer des “Respirations”, une fois par mois, ni plus, ni moins, car ce moment doit rester précieux, rare. Un e-mail dans lequel je vous partagerai un sujet qui m’anime, une découverte que j’ai trouvé marquante, mes petites obsessions autour de l’écriture, la pratique d’un journal, le tarot… Qu’en pensez-vous ? C’est fou comme un simple mot peut changer la perspective d’un projet !

Cette jolie idée n’est-elle le fruit que de mon idéalisme? C’est possible, mais je suis trop excitée à l’idée d’en faire l’expérience pour m’en passer. Alors, restez connecté, et si vous êtes, comme moi, curieux de voir ce que cela peut donner, je vous donne rendez-vous d’ici quelques semaines pour tenter l’aventure ensemble. Je vous tiendrai au courant de l’état d’avancement du projet. D’ici là, prenez du plaisir à ce que vous faites, car c’est bien ce qui nous est personnel qui insuffle de l’âme à nos projets.