Embrasser l’insécurité

Ami écrivain, amie écrivaine,

Comment s’est passé votre semaine d’écriture ? La mienne a été pas mal mouvementée et m’a confronté à une nouvelle réalité, celle d’embrasser l’insécurité de créer. Embrasser qui ? Quelle insécurité ? Encore un nouveau virus exotique menaçant ? En fait, plus les semaines décriture de mon 2ème Jet avancent (Previously dans #maviedecrivain pour ceux qui arrivent en cours de route) et plus je me rends compte que le contrôle est mon ennemi public numéro 1. Le manuscrit de mon roman ressemble actuellement à la surface frémissante du plomb sur le point de se changer en or (dans le meilleur des cas), mais tu vois, ca frémit, mais pour l’instant l’alchimie ne se passe pas. Pourquoi ? Ben, j’ai peur que ça m’explose à la gueule pardi ! Toi aussi, tu as eu Mr Gavin en cours de Chimie au Lycée ? Peut-être pas, sinon tu saurais que toute expérience non contrôlée finit toujours par un fiasco ! Alors moi, dés que je sens que mon imagination pourrait partir en vrille, et bien, je mets un couvercle dessus, pour bien refroidir tout ça. Super efficace, ça brule pas mais ça prend pas non plus. La seule chose à faire: lâcher prise… Mais comment?! Je crois que cette semaine j’ai trouvé une réponse à cette question, et c’est d’embrasser l’incertitude de ne pas savoir si cette effervescence va se transformer en or ou en purin. C’est quand même dingue, parfois j’ai la sensation que je suis plus à l’aise avec l’idée d’être sure de me planter plutôt que d’être dans l’incertitude de réussir. Ça peut pas durer.

“100% des gagnants ont tenté leur chance.”
La Française des jeux

Celui (ou celle) qui a pondu ce slogan est un génie. Je devrais faire imprimer des posters et les placarder partout dans mon bureau. Et puis aussi relativiser, parce qu’à bien y réfléchir, prendre des risques dans un bureau chauffé, dans ma maison, au cœur d’une petite ville de province, ca reste quand même assez sécuritaire. Le danger est complètement virtuel, mais il prend sacrément de la place ! Raaaa la peur de se planter, c’est un truc que l’on nous apprend depuis tout petit. Et bien moi, je peux te dire que je l’ai bien assimilé cette leçon là. Mais je ne vais pas me laisser faire. Si ça continue, je vais m’organiser une session par jour de plantage, histoire de dédramatiser et de me sortir de ce conditionnement nauséabond. Et toi, tu fais comment pour gérer cette prise de risque que nécessite la créativité ? Sache que toutes solutions m’intéressent. 😉
Un merveilleux we à toi.

Aurélie

Photos Triptyque

Si vous venez régulièrement sur ce Blog, vous avez certainement remarqué ces frises de 3 photos qui illustrent mes « petites histoires« . Ce sont ces compositions que j’ai commencé à faire l’été dernier et qui initient certains de mes textes. La photo, ou même l’image au sens plus large, est l’une des muses les plus stimulantes pour mon imagination. J’aime plonger dans un univers visuel pour partir à la recherche des mots qui sauront raconter son histoire. Je ne résiste pas au plaisir de vous partager à nouveau celles qui m’ont le plus inspiré:


Son histoire: En Transit

Bleu dimanche histoire spleen
Son histoire: Bleu

Automne Ecriture histoire couleurs
Son histoire: Rencontrer l’Automne

nuit soir ambiance chats grillons nocturne
Son histoire: Entre chien et loup

Si vous en voulez plus, les dernières histoires postées sont toutes répertoriées ici.