La semaine dernière, je vous parlais d’insécurité de créer, celle qui vient de l’intérieur. Cette semaine, nous sommes tous confrontés à une autre sorte d’insécurité, qui dépasse l’enjeu de la création et vient interroger l’ensemble des êtres humains que nous sommes, sur notre capacité à accueillir nos peurs, au sens large. Le coronavirus est-il un danger réel pour moi? Je n’en ai aucune idée. Mais ce dont je suis certaine, c’est qu’il génère énormément de peurs et voilà une partie de la réalité que je peux déjà prendre en compte et pour laquelle je n’ai besoin d’aucun expert. Entre la légitimité de la peur et celle du danger il n’y a qu’un pas, et j’ai parfois l’impression que nous confondons un peu les deux et y perdons notre capacité d’action. Et si nous commencions par accueillir la peur ? À l’origine, sa fonction est essentielle, celle de nous alerter d’un danger afin de nous empêcher de mourir. Mais à lui laisser trop de place, la peur peut aussi très vite nous empêcher de vivre ! Alors comment retrouver le chemin de la sérénité ? Comme souvent, la nature nous montre pas mal d’exemples de comportements adaptés. Celui qui me vient en tête, est celui de la gazelle. La savane est un environnement sauvage, peuplé de prédateurs, et la gazelle sait qu’à tout moment, un guépard peut apparaître avec une rapidité fulgurante pour essayer de la croquer. Elle doit vivre avec ce danger potentiel constant pourtant, quand on la regarde vivre, elle semble plutôt calme et sereine. Comment fait-elle ? La gazelle est un parfait exemple de résilience. Elle a développé la capacité à vivre dans l’instant présent, qui lui permet non seulement de profiter des moments de calmes, qui ne manquent pas, mais aussi de pouvoir se mobiliser en une fraction de seconde pour s’enfuir à toute vitesse lorsque le danger se fait réel. Elle vit dans la confiance de sa capacité à réagir le moment venu afin de pouvoir vivre sa vie. En ces temps troublés où notre sérénité d’être humain est malmenée, je nous souhaite a tous de pouvoir nous inspirer de la gazelle afin de retrouver confiance en notre propre discernement et surtout en notre capacité d’affronter l’adversité si dorénavant elle devait nous toucher personnellement. En attendant ce jour, qui n’arrivera peut-être pas de si tôt, prenons le temps de nous reconnecter au moment présent pour continuer à vivre et à créer.
Belle semaine d’écriture!
Catégorie : EXPLORER
Je suis une exploratrice du quotidien. Je ne peux m’empêcher de chercher. Quoi? La réussite? Le bonheur? Le sens de la vie? Un peu tout ça. Je cherche à tirer le meilleur de ce temps qui nous est imparti. Il est si bref, il est si long. Ce n’est pas si simple de se connaitre. Il faut savoir s’écouter, dans le bon sens du terme. C’est un apprentissage de tous les jours. Mais « devenir la personne que l’on est » est pour moi, la seule manière d’être en mesure de contribuer au monde, en donnant le meilleur de moi-même.
BUJO: Reconcilier créativité et productivité
Je sais pas vous, mais pour moi, les mots PRODUCTIVITÉ et CRÉATIVITÉ ont parfois du mal à fonctionner ensemble. Cela fait partie des paradoxes de la vie : savoir suffisamment se lâcher la grappe pour accéder à ses intuitions et suivre ses inspirations, sans pour autant perdre le sens des réalités matérielles. Il nous faut créer de la valeur pour nous nourrir !
Je me rends compte que l’utilisation du Bullet Journal m’aide énormément dans cette harmonisation des polarités. En effet, je fais partie de ces personnes qui ont besoin d’un cadre, une sorte de garde-fou, qui me permet de canaliser les angoisses que je ressens à partir dans le lâcher-prise, pourtant essentiel à la création. Le BUJO me sert à créer ce cadre et je vous partage aujourd’hui un outil de suivi que je me suis créé. Il m’aide au quotidien à plus de bienveillance avec moi-même et aussi plus de fermeté lorsque c’est nécessaire.
J’ai créé cet outil autour de deux idées principales :
1/ Notre capacité de création est influencée par des éléments extérieurs (cycle saisonnier, cycle de la lune)
2/ Notre Potentiel créatif est fluctuant et passe pas diverses phases, toutes essentielles.
Dans le suivi de mon activité, j’ai donc décidé d’abandonner le suivis par mois calendaire. Cela fait des années que je suis mon activité de mois en mois et je n’ai jamais véritablement trouvé de corrélation intéressante avec ma propre productivité. En revanche, j’ai remarqué que les saisons avaient une grosse influence dans la façon dont je parviens à me motiver et à passer à l’action. Par exemple, il est de notoriété publique que l’hiver nous sommes plus enclin a l’introspection alors que l’été nous sommes plus dans une phase sociale et poussé a l’extraversion. Il en est de même pour les cycles lunaires et les livres sur le sujet sont très à la mode et ne manquent pas. J’en ai moi-même survolés certains dont je trouve les enseignements très utiles, mais j’ai toujours besoin d’expérimenter pour être convaincue. Cet outil de suivi, c’est ma tentative pour faire ma propre exploration de la façon dont je crée et je produis. Je suis donc partie du Cycle lunaire pour suivre quatre types d’énergies que j’ai identifiées comme faisant partie intégrante de mon monde de fonctionnement, à savoir :
Le flow : phase d’action plus ou moins fluide ou je parviens à créer et à me mettre dans l’action.
L’Inspiration : phase de réceptivité où je me nourris culturellement ou spirituellement (lecture, expo, ciné)
Le repos : se reposer et prendre soin de soi sans attente, fais aussi partie du processus.
Perturbations : phase de résistance et de repli. Soit je suis malade, soit j’ai le moral dans les chaussettes, soit je me plonge dans mes mécanismes de résistances qui m’empêchent de créer (You Tube addict!).
LES BÉNÉFICES que j’y ai trouvé :
Flow : Je suis toujours surprise de constater que le nombre de journées globalement créatives est bien supérieur à la perception que j’en avais. Cela me conforte dans la confiance que je mets dans mes projets.
Inspiration : Ce suivis m’a permis de visualiser le temps que je m’octroyais à m’inspirer et j’ai pris conscience que si je ne m’autorisais pas seule une journée pour me nourrir intellectuellement sur mon travail, ces moments s’imposaient d’eux-mêmes. Au bout de 10 jours de créativité non-stop, j’ai tombe fatalement sur le travail d’un ou d’une artiste qui va attirer mon attention. Je m’arrête malgré moi et souvent, je culpabilise du temps que j’y ai passé. Pourtant, ce suivi m’a montré que je repars dans la création avec beaucoup plus de force et d’énergie suite a cette phase. L’idée serait donc à l’avenir de provoquer ces moments, plutôt que de les subir !
Repos : ce n’est pas un secret, nous avons besoin de repos pour accéder a notre plein potentiel. Par ailleurs, la créativité a aussi besoin de vide pour créer. Mais contrairement à l’inspiration j’ai toujours du mal à sentir quand j’ai besoin de me reposer. Ce suivi m’a permis de constater que le dimanche était souvent une journée où j’avais du mal à me lancer dans l’action. J’ai donc fait l’expérience de m’octroyer mes dimanches et le résultat sur mon début de semaine est assez phénoménal. Cela n’empêche que j’ai toujours du mal à me poser, mais le suivis permet au moins de me rendre compte du volume de repos que je m’octroie et d’anticiper un éventuel burn-out en m’obligeant à un jour de repos par semaine.
Perturbations : ce suivi m’a permis de reconnaître ces moments comme faisant partie intégrante de la vie. Qu’ils soient liés à des événements extérieurs (conflits) ou internes (moral dans les chaussettes), je me rends compte que cette phase permet d’assimiler ce qu’il se passe par ailleurs. Cela ne rend pas ces moments plus agréables, mais cela m’aide à beaucoup mieux les accepter et aussi à les monitorer. Si je vois que j’ai de plus en plus de jours de perturbations c’est aussi un signe évident que certains de mes besoins ne sont pas satisfaits!
Conclusion: Le plus grand des bénéfices de la mise en place de cet outil a été de me permettre de reconnaitre chacun de ces états comme utile et nécessaire, et de pouvoir en apprécier pleinement la valeur! Cette prise de conscience renforce la confiance dans capacité à meuner mes projets à bien.
Voilà pour aujourd’hui. J’espère que vous pourrez trouver cet outil utile et si vous vous lancez dans l’aventure, je serai très curieuse d’avoir votre propre ressenti sur cette petite expérimentation personnelle. D’ici la, je vous souhaite de merveilleux moments de création et d’organisation ! 🙂
Vive le BUJO!
BUJO: diminutif affectueux pour parler du désormais mythique « Bullet Journal ». L’une des constantes de ma vie perso/pro depuis plusieurs années.
Synonymes: défouloir, Organisation, Vision, To do, Listes, Notes, assistant personnel, idées, envies,…
Ma vision : minimaliste, Design épuré Noir & Blanc, objectif centré sur l’Organisation avant tout (zigouigoui possible, mais aucune obligation de créations artistiques inclues).
Mon BUJO et moi, ça fait 3 ans, la durée de l’amour. Et cet article vient confirmer notre engagement mutuel sur le long terme. Car entre lui et moi, c’est une affaire qui roule et qui rend curieux, presque jaloux, tout ceux qui sont témoins de notre connivence. Pourtant une relation comme la notre est simple à mettre en place et compte-ténu de ce que l’arrivée de ce carnet coloré a apporté dans ma vie, je ne peux que vous conseiller de vous y essayer, le plus rapidement possible !
Car mon BUJO et moi, on ne se quitte pas. Il connaît tous mes sacs par cœur. C’est un ami tout terrain. Il me suit dans les cafés trendy, comme dans les centres commerciaux surchauffés. Sur la plage l’été ou lors de rendez-vous professionnels. Il sait s’adapter à toutes les situations et se révèle utile dans les moments les plus inattendus ! Il est le témoin de toutes mes bonnes idées. Celles qui finiront en articles sur le Blog ou bien celles qui n’étaient finalement pas si éclairées. Il est ma mémoire. Il est mon assistant. Il est fidèle et disponible à tous moment. Bref, il est désormais irremplaçable dans ma vie.
Mais si je vous en parle aussi sur ce Blog, c’est que le BUJO a eu un rôle surprenant sur ma vie créative. Car malgré une intention centrée sur l’organisation, il m’a appris à lâcher prise, à déculpabiliser pour passer plus de temps sur l’écriture, notamment. Je note sans y penser. Et malgré moi, des textes se sont parfois crées. Ce n’était pas un objectif, mais le BUJO a cette qualité indispensable à la créativité: il est accueillant et bienveillant. Il n’est pas là pour juger. Juste servir de réceptacle à ce que vous écrivez. Tout ce que vous écrivez. Et ça, c’est libérateur. Alors tentez ! Qu’est ce que vous avez à y perdre ? Et je peux déjà vous dire que vous avez même beaucoup à y gagner !
Pour ceux qui débutent, je vous partage LA vidéo qui m’avait convaincu de créer un BUJO pour mon organisation personnelle, sachant que je suis assez fan de l’humour décalé de Solange te parle :
Have fun et à bientôt pour découvrir plus précisément la façon dont j’utilise mon BUJO pour l’écriture, l’inspiration et le déploiement personnel pour devenir #auteurdemavie !