Le mot du WE : ANCRAGE

Ce mot, il y a encore quelques années, je ne le connaissais pas. C’est en travaillant sur moi, par le biais de la thérapie, du yoga, que j’ai commencé à entendre parler d’ancrage, et cette découverte à elle seule a été une révélation. Une ancre, c’est un point de repère, c’est un appui, une prise à laquelle se raccrocher lorsque l’on perd pied dans les tumultes de la vie. Pendant longtemps, j’ai pensé que cette sécurité, je l’avais trouvé auprès de mes proches, avant de les perdre, et de me rendre compte, des années plus tard que, comme moi, ils faisaient partie de ce vaste océan qu’est la vie. J’ai compris que le seul endroit possible pour développer son ancrage, c’est à l’intérieur de nous. Se créer un endroit secret et intouchable dans lequel on est parfaitement en sécurité, quelles que soient les circonstances extérieures.

J’ai parfois l’impression que mon lieu d’ancrage est un mirage. Je crois l’avoir trouvé, cet oasis de verdure dans laquelle je me désaltère à la fraîcheur d’une source, pour découvrir, le jour suivant, qu’il a complètement disparu et que je me débat dans un désert de sable. Car l’ancrage n’est pas une destination fixe, plutôt un chemin d’équilibre qui nous pousse à nous recentrer sur nous, sur le présent, sur ce qui nous tient à cœur. Si l’ancrage était un animal, je pense que ce serait une tortue. Cet animal lent et paisible, capable de se réfugier à tout instant sous la protection de sa carapace. La tortue se déplace à son rythme et porte avec elle tout ce dont elle a besoin pour vivre n’importe où. Je l’envie, car cette confiance, je suis loin de la percevoir en toutes circonstances. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est que j’ai le sentiment de l’avoir un peu perdu depuis quelques semaines.

Comment je sais que je perds mon ancrage ?
Il y a tellement de signes, mais les plus marquants pour moi sont :
– Quand je ne prends plus soin de mes besoins primaires : un temps de sommeil suffisant, des pauses déjeuner/diner où je prends le temps de cuisiner des plats équilibrés, que je saute des repas
– Quand je lâche ma pratique sportive,
– Quand je ne sors plus de chez moi (overdose d’introversion !)
– Quand je retombe dans mes addictions : regarder des séries ou des vidéos You Tube jusqu’à pas d’heure,
– Quand je remplis frénétiquement tous les vides que je perçois : il n’y a plus de silence car j’écoute musique et Podcasts non stop, il n’y a plus de temps morts car je ne m’accorde plus aucune pause, je n’ai plus une seule soirée seule chez moi, mon agenda est blindé.
– Quand mon niveau de stress augmente sans raison apparente
Si je regarde objectivement ces indices, je crois qu’actuellement, j’estime mon niveau d’ancrage actuel autour de 50%, ce n’est pas encore la cata, mais je me sens dériver, partir avec le courant. Je ressens le besoin de faire quelque chose, avant que les courants m’amènent, malgré moi, vers des contrées inhospitalières, qui se matérialisent pour moi sous la forme d’angoisses qui montent crescendo jusqu’à devenir vraiment paralysantes.

Comment je retrouve mon ancrage ?
J’imagine que chacun trouve les activités qui fonctionnent selon sa propre sensibilité. Pour ma part, cela tourne beaucoup autour de réactiver la connexion à mon corps et à la Nature.
– Marcher en forêt, en montagne, retrouver la compagnie des arbres
– Sortir de chez moi,
– Faire du yoga, méditer
– Ecrire dans mon journal
– Jardiner, toucher la terre, observer les plantes qui poussent, les chouchouter
– Faire du ménage, ranger, trier
– Prendre le temps de cuisiner un plat pour moi, ou pour des amis
– Sortir mon appareil photo pour partir à la découverte de ce qui m’entoure
– Dormir, manger, respirer en écoutant mes besoins

Ce WE, je vais donc prendre le temps de trouver, parmi ces activités, ce qui me ferait le plus de bien. Retrouver le lien avec mon oasis perdu. Et vous, où en êtes vous dans votre ancrage ? Qu’est-ce qui vous permet de garder votre équilibre au quotidien ?

Je vous souhaite un WE ressourçant sur tous les plans !

Le mot du WE : Exploration

Ce WE, j’ai prévu de le passer en région parisienne et je me rends compte que c’est la première fois depuis des mois que je vais bouger de Lyon. En réalité, depuis que j’ai déménagé en dehors de la ville et que je suis plus proche de la nature, je ressens moins le besoin de voyager. Et au final, c’est la perspective de rendre visite à des amis qui est parvenue à me faire sortir de chez moi ! Mais une fois la décision prise, j’ai constaté que l’excitation des voyages m’avaient manqué, et surtout que la perspective de partir en exploration me met toujours en joie.

L’appareil photo constitue pour moi, un merveilleux compagnon de route. La photo m’aide à porter une attention plus soutenue à ce qui m’entoure et à me lancer dans l’exploration en pleine conscience. Vous l’avez peut-être remarqué sur le Blog, j’adore prendre des clichés avec mon téléphone. Saisir un détail qui me plaît sur l’instant sans savoir encore si j’en ferai quelque chose ou pas. Avec le Blog, j’ai pris l’habitude de faire des compositions de ces clichés isolés, mais quand je regarde ma bibliothèque de photos, je constate que je tourne toujours autour des mêmes sujets : la nature, les formes graphiques, les couleurs, les fleurs. J’aimerais tenter d’autres choses, et sortir de chez moi, c’est aussi une opportunité de me nourrir d’autres univers.

“Le voyageur voit ce qu’il voit, le touriste voit ce qu’il est venu voir”

Gilbert Keith Chesterton

Au final, la chance que j’ai, c’est que je ne vais pas visiter un endroit que je ne connais pas, mais plutôt revenir dans un lieu ou j’ai vécut pendant pas mal d’années. Mon attention ne sera donc pas monopolisée par la nouveauté. Ce sera plutôt l’occasion de me replonger dans une atmosphère connue, et de passer du temps avec des gens que j’aime. Mais, maintenant que je ne suis plus immergée dans ce quotidien, j’ai la possibilité de poser un regard neuf sur cet environnement qui fut autrefois mon cadre de vie.

La photo et moi, c’est une histoire compliquée, dans laquelle je ne suis jamais totalement parvenue à m’engager. Au début de notre relation, galvanisée par la passion, j’ai acheté un Reflex, pour m’apercevoir que la technique, qui m’avait tant attirée au début, complexifiait trop mon rapport à l’image. Je me suis détournée peu à peu de mon appareil, mais l’accessibilité, apportée par les fonctionnalités des téléphones portables, m’a permis de renouer avec ce goût pour la photo. Je me suis rendu compte que ce mode de prise de vue, plus simple, me convenait mieux. Je ne cherche pas à faire des photos artistiques, mais plutôt à saisir ce qui me touche, ce qui m’attire, sans prétention, avec la seule ambition d’explorer.

“Nous n’arrêtons jamais d’explorer, et le terme de toute exploration sera le retour au point de départ. Où est la sagesse que nous avons perdue par le savoir ? “

T.S. Eliot

J’aime cette idée que nous ne pouvons pas enfermer le savoir. Nous connaissons un endroit à un instant T, une personne à un instant T, mais tout change, tout le monde évolue. Et c’est un plaisir sans cesse renouvelé que de recouvrir ces lieux et ces gens que nous aimons, pour en découvrir de nouvelles facettes à chaque rencontre. Alors ce WE, je nous souhaite à tous de prendre le temps d’explorer ce que nous croyons connaître. Par l’intermédiaire de la photo, du dessin, ou peut-être juste en ouvrant les yeux ou les oreilles, autrement.

Excellent WE !!!

Réveler ses super pouvoirs

Il y a quelques années, l’entreprise dans laquelle je travaillais nous a incité à faire un Test de personnalité, et même si à l’époque les résultats n’ont pas été utilisé de manière convaincante, j’ai trouvé la démarche très intéressante à titre personnel. J’avais un peu creusé la question avant de me faire rattraper par les urgences du moment, car lorsque l’on travaille en Entreprise, la tête dans le guidon, on prend rarement le temps de se poser des questions sur COMMENT on fonctionne. Mais aujourd’hui que je travaille seule de chez moi, et que par conséquent je ne peux compter que sur moi-même, la question du COMMENT prend tout son sens.

L’enjeu n’est pas juste d’apprendre à s’organiser, mais plutôt comment tirer partie de toutes ses facultés. Et à ce petit jeu, j’ai pris conscience que je n’étais pas, si au clair que cela, sur mes propres compétences. J’ai repensé aux recherches que j’avais fait sur les Test de Personnalité, et je me suis replongée avec plaisir dans les résultats que j’avais trouvé à l’un d’eux, inspiré de l’approche MBTI, et qui m’avait permis de bien remettre en perspectives mes modes de fonctionnement (je vous partage le lien à la fin de cet article).

J’ai beaucoup ris en me rappelant que j’avais hésité, à l’époque, pour savoir si j’étais une personne introvertie ou extravertie. Après les 8 semaines de confinement dont je vous ai parlé ici, la question ne se pose plus ! J’ai, par exemple, appris que mon processus de décision était principalement alimenté par l’intuition. Dans le passé, cette information manquante m’a joué des tours, car le principe de l’intuition, c’est qu’il est difficile d’en donner une explication rationnelle, et j’avais donc souvent du mal à trouver des arguments pour justifier des recommendations pourtant pertinentes. En tant qu’indépendante, j’ai le sentiment d’être moins confrontée à ce problème, dans la mesure où je n’ai personne à convaincre du bien-fondé de mes idées. Je peux mettre à profit cette compétence sans limite, et je m’autorise à creuser les idées qui me viennent instinctivement, pour alimenter mon processus créatif.

Mais les tests de personnalité ont leur limite. Il ne s’agit en aucun cas de s’enfermer dans une case, ou de se cacher derrière tel ou tel profil pour justifier les difficultés que l’on rencontre. L’idée est plutôt de comprendre quels pourraient être nos fonctionnements pour savoir comme en tirer le meilleur. Le fait d’être intuitive n’est devenu un atout que lorsque j’ai pris conscience que cela n’était pas le mode de fonctionnement par défaut des personnes qui m’entouraient, et que je devais donc m’adapter pour faire passer mes idées. Avant ça, c’était une galère sans nom !

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un « Mode d’emploi » personnel qui nous indiquerait clairement « comment » on fonctionne. Avoir une meilleure conscience de soi-même, est à mon sens le seul moyen de tirer le meilleur de ce potentiel unique, dont nous avons tous hérité à la naissance. Cette connaissance est à notre portée, c’est juste à chacun d’entre nous de la rassembler. Cette prise de conscience se travaille au quotidien par l’observation. Dans nos rapports avec les autres. Dans notre façon de travailler, seul ou en groupe, de nous organiser. C’est un peu comme une enquête que l’on ferait sur soi-même, ouvrant des perspectives inédites, de nouvelles pistes. Une opportunité unique pour révéler nos super pouvoirs !

Si cela vous intéresse, vous pouvez répondre au questionnaire en ligne, le test est gratuit : https://www.16personalities.com/fr