La vulnérabilité – B. Brown

« La vulnérabilité n’a rien a voir avec le fait de gagner ou de perdre. C’est avoir le courage de se montrer, d’être vu lorsque l’on a aucune idée de ce qui va arriver. La vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais la meilleure façon de mesurer notre courage. »

Brené Brown

J’ai débuté cette semaine en rêvant d’un article que je voulais écrire pour ce blog, et qui manifestement, me demandait de me dépouiller de nombreuses couches de résistances internes, pour enfin parvenir à l’essence du message que je voulais qu’il délivre. Je suis actuellement dans cette quête, celle de vouloir écrire avec le cœur plutôt qu’avec la tête. Être authentique au lieu d’être intelligente. C’est un processus puissant et déstabilisant. Lâcher les injonctions de perfection qui empêchent de créer des choses qui ont un sens personnel, parce que c’est comme cela que l’on nourrit son âme. Mais quelque chose qui a du sens pour moi aura t-il du sens pour vous ? Là est la question. Et c’est là que réside la vulnérabilité.

Je vous souhaite une semaine pleine de ces incertitudes qui nous offrent des moments de grâce. <3

fA.

Un trésor de famille – épisode 3

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire.

La lune éclaire une grande partie des ouvrages, mais ce sont précisément ceux cachés dans l’ombre qui intéressent Mégane. Elle attrape la bougie posée sur la commode et d’un craquement d’allumette, les livres convoités apparaissent à la lumière vacillante de la flamme. Moby Dick, les quatre filles du Dr March, Oliver Twist. Elle est au bon endroit, ce sont tous les livres pour enfants que les femmes de sa famille se passent depuis plusieurs générations. Mais elle ne trouve pas celui qu’elle cherche. Celui sur lequel elle a eu cette intuition, au moment où sa grand-mère lui a révélé l’existence du trésor. Elle est persuadée de l’avoir vu récemment dans ce coin de la bibliothèque, pourtant, il semble avoir disparu. Après une recherche approfondie, Mégane en a la confirmation, car un trou dans le rayonnage indique clairement un livre manquant, à l’endroit précis où elle se souvenait avoir vu sa Grand-mère le ranger…
Mégane est dépitée. Tous ses beaux espoirs tombent à l’eau. Elle se laisse tomber dans le grand fauteuil installé à coté de la bibliothèque pour réfléchir à la situation quand un remue-ménage, semblant provenir de l’entrée, attire son attention. Mégane relève la tête et cherche la source de toute cette agitation. Est-ce Hector, le chat facétieux de sa Grand-mère, qui fait encore des siennes ? Mégane doit en avoir le cœur net. Elle se lève du fauteuil et se dirige avec précaution dans la direction que lui indiquent ses oreilles. À sa grande surprise, l’énorme armoire normande, que sa Grand-mère utilise pour ranger les manteaux des invités, s’agite toute seule sur ses pieds, elle est comme possédée, en proie à une lutte intérieure féroce. Une lumière intense s’échappe par les interstices des portes et du fronton comme si un soleil d’été avait été emprisonné à l’intérieur. Mégane est tétanisée devant le phénomène, trop intriguée pour avoir réellement peur, mais pas assez rassurée pour oser s’approcher.

– Incroyable, l’armoire magique est activée, j’en avais entendu parlé, mais je ne l’avais pas cru. Mégane, c’est notre chance de passer de l’autre coté et d’explorer le monde des rêves. Le trésor s’y trouve sûrement. Tu sais où ta Grand-mère cache la clé ?
Mégane sursaute, surprise de trouver Sophie, debout à ses cotés, qui la regarde avec un regard interrogateur.
– euh, je…
– Sophie a raison, si tes ancêtres ont caché un trésor jamais retrouvé, il est fort a parié que l’on trouve des indices dans le monde des rêves.
– Pélops ? Mais, comment ça se fait…
– Mégane, on n’a pas le temps, dit Sophie en s’approchant de l’armoire pour maintenir la porte fermée. Si l’armoire explose, nous aurons perdu tout espoir d’accéder à ce monde magique.
Pélopidas aboie en direction de la porte, comme si cela pouvait aider la pauvre Sophie à contenir les soubresauts de l’armoire ensorcelée.
– OK, ok
Mégane réfléchit à toute allure. Sa grand-mère ferme a clé cette armoire, car elle a tendance a s’ouvrir toute seule, et Hector s’amuse à en chaparder la clé à chaque fois qu’elle la laisse sur la porte. La dernière fois que c’est arrivé, Mégane a vu sa grand-mère la ranger…
– Le pot à crayons, à côté du téléphone !
Mégane s’y précipite et brandit la clé dans un geste de victoire. Elle revient à l’armoire en courant et introduit la clé dans la serrure. Ce simple geste calme instantanément le meuble, et la lumière à l’intérieur semble avoir disparue. Les trois amis se regardent avec appréhension, et c’est Pelops qui donne le signal pour tourner la clé. La clé vient tout juste de faire un tour complet lorsque la lumière aveuglante réapparaît, obligeant les trois compères à fermer les yeux, et un vent violent se met à aspirer tout ce qui se trouve devant l’entrée. Mégane et Pélops parviennent à se carapater derrière la porte, mais la pauvre Sophie est engloutie en une fraction de seconde, comme si elle était avalée par une bouche géante. Mégane et Pélops luttent tout deux pour ne pas être aspirés à leur tour dans les profondeurs de l’armoire. Mégane, a pris Pélops dans ses bras, elle résiste, s’accroche a tout ce qui l’entoure, et tout son corps se met à trembler, comme secoué par un tremblement de terre. Mégane. Mégane ?
• Mégane, réveille-toi mon chou !
Mégane ouvre les yeux sur sa Grand-mère, et regarde autour d’elle.
• Pourquoi as-tu dormi dans le fauteuil ? Tu as eu un problème ma chérie ?
Mégane ne répond pas. Elle se lève précipitamment pour aller voir l’armoire de l’entrée. Le corps inanimé de Pelops gît sur le carrelage, et Hector, les yeux fixés sur la clé de l’armoire, s’apprête à bondir pour la récupérer…

A suivre, à la semaine prochaine! 🙂

UPDATE : La suite de l’histoire est ICI.

L’autorisation – C. Bokowski

« Autorisons-nous l’espace et l’erreur, l’hystérie et la peine. »

Charles Bukowski

En ce début de semaine, les incertitudes sont nombreuses, et pour ma part, je tâtonne pour trouver la bonne attitude à adopter. J’ai peur de trop en faire, mais l’idée de ne pas en faire « assez » me taraude, également. La plupart du temps en pareille situation, je me retrouve à faire un compromis avec moi-même. À faire « un peu », jamais « à la folie ». En ce moment, j’ai très envie de vous partager mille choses sur ce Blog, mais je me retiens. Pourquoi ? Que se passerait-il si je m’autorisais à suivre véritablement mes intuitions, mes envies ? Charles Bukowski est un homme des extrêmes, qui a toujours considéré l’intensité de la vie comme un cadeau inestimable. Par son attitude, il m’inspire la force d’expérimenter à mon tour, il nous donne l’autorisation de vivre en faisant confiance à la vie, en nous faisant pleinement confiance. Car nous saurons faire face à ce qui se présentera. La conscience et la responsabilité de nos actes resteront nos meilleurs garde-fous. Alors osons vivre à notre propre mesure. C’est en tout les cas ce que je vais m’appliquer à faire cette semaine, qui commence dans la joie de la liberté retrouvée. Et vous, qu’allez vous vous autoriser cette semaine?

fA.