Je dois d’abord me former

Celle la ne vous paraitra peut-être pas très « classique », mais dans mon cas personnel c’est une excuse qui me ressemble bien de par ma soif inextinguible d’apprendre!
Jusqu’a ce jour, que ce soit a titre professionnel ou personnel j’ai eu pas mal d’occasions de rédiger des textes, mais je m’aperçois en me lançant que cela n’avait rien a voir avec la structuration d’un récit, la prise en compte des points de vue ou la gestion des émotions du lecteur que l’on trouve dans l’écriture d’un roman.
Et la resurgit mon syndrome de l’imposteur qui, couplé à ma soif inextinguible d’ apprendre des nouvelles choses, donne une bonne formule de procrastination! Mais la ou la situation est fourbe c’est que je ne crois pas qu’il soit inutile de se former a la dramaturgie, bien au contraire. Je partage totalement la mentalité de l’approche anglo-saxonne qui pense que le fait d’écrire s’apprend. Mais la ou cela devient contre-productif c’est quand je me vois repousser mentalement l’écriture de mon roman après tel atelier ou après avoir lu tel livre…
NON NON NON je le sens bien: « il n’y a qu’en forgeant que l’on devient forgeron » et même si ce proverbe peut paraitre un peu désuet il est plus que jamais d’actualité! Je ne crois pas que l’on puisse faire l’économie d’écrire pour apprendre alors même si je n’ai pas toutes les cartes en main, le plus important reste d’avancer. Me poser des questions, trouver mes réponses pour que le jour ou je suivrai ce fameux atelier j’ai de la matière a apporter. A court terme j’ai clairement l’impression de perdre mon temps mais c’est un leurre: FAIRE est la seule façon de construire son Art, tout simplement.
Alors ne lachons rien, et ECRIVONS!

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Procrastination vs Maturation

J’ai décidé de me mettre à mon roman sérieusement depuis le début du mois de Mai et j’avance assez bien mais j’ai une peur qui ne me lache pas et à laquelle j’ai d’ores et déjà consacré une rubrique dédiée : la Procrastination! Je me rends bien compte que c’est l’ennemi #1 de l’écrivain en devenir et le mien en particulier puisque cela fait tout de même plus de 2 ans que j’ai commencé ce récit…
Pourtant, je sens actuellement qu’il se passe autre chose de plus que le simple fait de remettre mon travail au lendemain. Qu’en parallèle de la rédaction effective de mon texte je cogite, je m’interroge et je réorganise ma façon de concevoir l’écriture, en toile de fond, sans faire mine d’y toucher. Ça infuse malgré moi et je ne contrôle pas du tout ce processus!

Jusqu’a ce jour, je ne m’autoriserais tout simplement pas a écrire pour créer un roman malgré l’envie qui est la depuis longtemps. Depuis peu, j’ai donc passé le cap de lâcher cette interdiction liée à des croyances obsolètes. Mais en me lançant dans l’action je me rends compte que j’ai aussi besoin de lâcher cet « amateurisme » dans ma façon de me lancer dans l’écriture ou je me dis: « fais ce que tu peux sans te prendre la tête ». Mais même si je pense qu’il est indispensable de débrancher au maximum le juge interne qui bloque littéralement la création (aka Bertha pour ceux qui suivent!), je m’aperçois que je lâche en même temps une forme de discernement constructif sur mon travail, cette exigence stimulante qui me permettrait d’écrire dans de meilleures conditions. C’est comme si je m’ESSAYAIS a l’écriture plutôt que d’ECRIRE, et c’est TRES different car il me semble que je n’utilise pas mes capacités pleinement.

En écoutant des podcasts sur l’écriture (je vous prépare un post très prochainement sur mes ressources concernant l’Ecriture), je me rends compte que je suis très novice dans ma façon d’appréhender la rédaction de mon texte. J’ai besoin de murir mon approche. Cela passe sans aucun doute par des moments d’écriture, mais aussi par des moments de prise de recul ou je peux souffler, laisser mon texte reposer, mon histoire telle que je l’envisage se dénouer. C’est comme si mon texte avait d’abord besoin de prendre forme dans ma tête avant de pouvoir la déverser sur le papier/écran de mon ordinateur.
Ça vous parle? Ça vous fait ça à vous aussi? Ou bien c’est moi qui suis en train d’inventer une nouvelle forme de procrastination autorisée?! ;p

Je n’ai aucun talent!

Laissez moi vous présenter Bertha… qui justement s’est allait!
Bertha, c’est le nom que j’ai donné à mon juge interne, vous savez c’est ce dictateur personnel qui vous critique en permanence et vous assène les pires insanités sur vos capacités, votre façon de vous comporter ou même vos réussites qui ne sont jamais à la hauteur. Jusqu’à ce jour Bertha était plutôt bien logée chez moi: elle avait une chambre à demeure, était nourrit et blanchit et se comportait en monarque absolu. Depuis toujours j’avais l’impression que je lui devais le gite et le couvert. Mais, quelques ouvrages sur la créativité et pas mal de remise en question plus tard, je me rends bien compte que Bertha est loin d’être une amie et que par conséquent je n’ai pas à la tolérer plus longtemps chez moi!

Mais Bertha est une sacrée emmerdeuse et ne se laisse pas mettre à la porte si aisément. Je ne vous le cache pas, le fait de lui donner un nom a aidé: c’est tellement plus sympa de lui dire « ta gueule Bertha » plutôt que de s’auto-mutiler bêtement. J’ai donc suivis ce précieux conseil des plus grands esprits qui se sont confrontés avant moi à cette « empêcheuse de tourner en rond » et je dois avouer que cela facilite grandement les choses. Mais malheureusement je vois bien que cela ne résout rien définitivement. Car Bertha fait partie de ces gens qui insistent. Parfois Bertha se déguise même en un gentil critique littéraire qui « veut juste aider » et qui me supplie rapidement de fermer mon ordinateur et de ne plus jamais l’ouvrir pour autre chose que mon shopping sur ASOS… Sacrée Bertha!

Donc voila, j’ai décidé d’arrêter de croire Bertha et d’écrire malgré tout, parce que c’est la mon rêve et parce que je le vaux bien! Alors Bertha, désolée de devoir être aussi brutale mais j’ai été bien trop patiente et aujourd’hui je rectifie: