L’autorisation – C. Bokowski

« Autorisons-nous l’espace et l’erreur, l’hystérie et la peine. »

Charles Bukowski

En ce début de semaine, les incertitudes sont nombreuses, et pour ma part, je tâtonne pour trouver la bonne attitude à adopter. J’ai peur de trop en faire, mais l’idée de ne pas en faire « assez » me taraude, également. La plupart du temps en pareille situation, je me retrouve à faire un compromis avec moi-même. À faire « un peu », jamais « à la folie ». En ce moment, j’ai très envie de vous partager mille choses sur ce Blog, mais je me retiens. Pourquoi ? Que se passerait-il si je m’autorisais à suivre véritablement mes intuitions, mes envies ? Charles Bukowski est un homme des extrêmes, qui a toujours considéré l’intensité de la vie comme un cadeau inestimable. Par son attitude, il m’inspire la force d’expérimenter à mon tour, il nous donne l’autorisation de vivre en faisant confiance à la vie, en nous faisant pleinement confiance. Car nous saurons faire face à ce qui se présentera. La conscience et la responsabilité de nos actes resteront nos meilleurs garde-fous. Alors osons vivre à notre propre mesure. C’est en tout les cas ce que je vais m’appliquer à faire cette semaine, qui commence dans la joie de la liberté retrouvée. Et vous, qu’allez vous vous autoriser cette semaine?

fA.

Un trésor de famille – épisode 2

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire.

Mégane, maintenant soutenue par Sophie et Pélops, risque un pied en dehors de sa chambre. Au bout de quelques minutes, ses yeux se sont habitués à la nuit, et elle distingue parfaitement la rampe d’escalier qui mène au salon. Elle ajuste la ceinture de sa robe de chambre, et avance avec ses compères, dans le couloir sombre. Mais au moment de passer la porte de sa grand-mère, son cœur bondit dans sa poitrine car un bruit effrayant lui parvient tout à coup de l’autre coté de la cloison. Elle est à deux doigts de rebrousser chemin lorsqu’elle reconnaît les ronflements sonores de sa grand-mère. Ce sont ces mêmes ronflements qui lui parviennent du canapé chaque après-midi, lorsque sa grand-mère s’y endort immanquablement sur son travail de tricot. Mégane lâche un grand soupir et prend le temps de reprendre ses esprits. Décidément, elle est bien trop stressée, il va falloir se détendre un peu si elle veut arriver à destination sans mourir d’une crise cardiaque à chaque pas ! Elle serre un peu plus Sophie et Pelops contre elle, retrouve son calme, et surtout l’excitation de la chasse au trésor, pour aller de l’avant. En haut des marches, Mégane se retrouve face à un nouveau défi dont elle se sait capable : parvenir à déjouer les marches grinçantes de l’escalier, pour arriver en bas sans réveiller sa grand-mère. Son poids léger est un avantage et sa mémoire un atout précieux. Elle connait bien cet escalier, elle a appris à en repérer les faiblesses. Silencieusement, Sophie et Pélops l’encouragent, et Mégane progresse avec une grande habileté. Arrivée en bas, elle est tellement concentrée sur sa performance qu’elle n’a pas vu les deux yeux luisants, qui la suivent avec attention, depuis le fauteuil du salon. Lorsqu’elle s’approche de la grande bibliothèque, elle se retrouve nez à nez avec ce regard jaune, inquisiteur, braqué sur elle. Elle parvient de justesse à étouffer un hurlement en serrant les dents et en lançant un petit cri de souris surprise gnniiiiiiiiiiiiii… mais son premier réflexe est de jeter ce qui lui vient en direction du monstre. Et ce qui lui vient, c’est le pauvre Pélopidas, qui se retrouve malgré lui en première ligne ! Finalement assez efficace, car en une fraction de seconde, la bête s’enfuit dans un vacarme de tout les diables avec un miaulement mécontent. Hector, le chat de Mamie. « Mon dieu qu’elle frayeur ! » comme dirait la grand-mère. Mégane est complètement bouleversée, son cœur bat la chamade et elle reste tétanisée en plein milieu de la pièce, attendant nerveusement que sa grand-mère se réveille, et vienne la gronder. Pourtant, après plusieurs minutes, il faut se rendre à l’évidence, les ronflements n’ont pas cessé, elle dort toujours à point fermé. Le salon est largement éclairé par un rayon de lune qui lui parvient par la fenêtre du salon. Mégane avance vers les rangées de livres bien alignés. Elle a le pressentiment que quelque chose d’important se trouve là, sur ces étagères poussiéreuses, que personne ne regarde jamais…

La suite mercredi prochain, si tout va bien ! 🙂

UPDATE: la suite est maintenant dispo ICI.

Le rien et le tout – V. Hugo

« Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout.”

Victor Hugo, Le Rhin.

Cette semaine, j’aimerais souligner l’importance des petits pas, valoriser toutes nos contributions aussi minimes soient elles. Ne jamais douter que ces petits riens, que nous accomplissons dans nos vies pour avancer vers nos rêves, les construisent sans en avoir l’air. Ces petits riens paraissent bien fragiles, pourtant ils contiennent l’essence même de ce « tout » qui nous anime et vers lequel nous allons irrémédiablement. Alors, ne lâchons rien, et continuons à tricoter nos riens !

Bonne semaine, amis créateurs, amies créatrices ! <3