La peur – G. Adair

« Tout ce que tu as toujours voulu est de l’autre côté de la peur »

George Adair

Nous avons la chance d’avoir un grand week-end, les beaux jours arrivent, et paradoxalement, je me sens plus stressée que jamais. C’est assez étonnant pour moi de constater qu’en vieillissant les peurs ne disparaissent pas, j’ai même l’impression qu’elles deviennent plus présentes. Mais je crois que c’est un bon signe. Signe que je continue à faire face à des situations nouvelles. Signe que je ne suis pas blasée de ce qu’il peut m’arriver. Signe que je tiens à pas mal de choses que j’ai construit dans ma vie, de relations que j’ai noué. J’ai trop souvent tendance à considérer la peur comme un obstacle à dépasser, mais si je l’écoute vraiment, elle a souvent des choses très intéressantes à m’apprendre sur moi. Elle témoigne de zones où j’ai besoin de protection. Elles constituent une opportunité de prendre soin de moi. Alors cette semaine, j’ai décidé de mieux vivre avec le stress que je ressens, de m’en occuper avec plus d’attention. Pour moi, cela va passer par une meilleure gestion de mes temps de pause, de séances plus régulières de yoga, de méditation, de lien avec la nature. Et vous, qu’allez-vous faire pour accueillir vos peurs ?

Je vous souhaite une douce semaine, dans la bienveillance vis a vis du stress et des peurs qui peuvent se présenter.

fA.

Un trésor de famille – Episode 5

Pour ceux qui auraient loupé le début de l’histoire.

Les trois acolytes se retrouvent à nouveau devant la porte de l’armoire, mais celle-ci est complètement inerte. Mégane et Pélops sont perplexes.
– Tu es sûr que l’armoire « fonctionne »?
– Il n’y a aucun doute là dessus. Si tu sais où est la clé, bien sûr. Sans elle, nous ne pouvons rien faire.
Mégane sort discrètement la clé de sa cachette et la brandit devant Hector en s’approchant pour l’introduire dans la serrure.
– Attends. Cette clé est TRÈS importante, car sans elle, nous ne pourrons pas revenir dans ce monde. Tu as un moyen de t’assurer de ne pas la perdre ?
Mégane réfléchit et s’absente un instant dans le salon. Pélopidas et Hector l’entendent déplacer des objets et elle revient quelques minutes plus tard avec un grand ruban de satin, trouvé dans la boite à couture de sa Grand-mère.
– Voilà, je suis prête.
Elle s’avance vers eux, la clé maintenant accrochée en pendentif autour de son cou, grâce au joli ruban.
– Bien joué petite, maintenant préparez vous à une belle envolée !
Suivant les indications d’Hector, Mégane s’approche de l’armoire et tourne la clé.

La lumière aveuglante réapparaît aussitôt, l’armoire entière semble prendre vie, et Mégane a juste le temps de sortir la clé de la serrure qu’elle est aspirée, avec Pélops et Hector, à l’intérieur. S’en suit une chute vertigineuse, dans un espace qui ne semble n’avoir aucune limite. Les trois amis sont secoués dans tous les sens, et traversent successivement des strates de couleurs éblouissantes dans laquelle la densité de l’air semble différente. Des sensations étranges la parcourent à chaque changement de couleur. Mégane en a le souffle coupé et se sent complètement désorientée lorsque son corps heurte violemment le sol dur d’une pièce plongée dans le noir. Quelque peu sonnée, elle met un certain temps a retrouver ses esprits. Et ce n’est qu’au bout d’une bonne minute, qu’elle parvient à se relever en tâtonnant.
– Pélops ? Hector ? Vous êtes là?
– Je suis là répond Pélopidas d’une voix lointaine.
– Mégane ?
– Sophie !! Où êtes-vous tous les deux, je vous entends, mais je ne vous vois pas?
– Je suis dans une sorte de chambre, pas trop loin de vous, j’imagine. Ah que je suis contente de vous entendre ! Vous en avez mis du temps à arriver. J’ai cru que jamais vous ne me retrouveriez.
– Oh Sophie, j’ai eu tellement peur pour toi !
Les yeux de Mégane se sont maintenant suffisamment acclimatés à l’obscurité pour apercevoir la silhouette agile d’Hector se faufiler à travers des barreaux et détaler vers les marches d’un grand escalier en colimaçon. Manifestement, Pélops l’a également aperçu :
– Quel traître. Je savais que l’on ne pouvait pas faire confiance à ce chat de malheur !
Mégane est désemparée, elle ne répond rien, elle regarde autour d’elle et distingue maintenant une sorte de cachot moyenâgeux. Les murs et le sol sont recouverts d’une pierre froide et luisante. Et un lit à baldaquin, seul meuble à l’horizon, trône au milieu de la pièce. D’un coté, une fenêtre très étroite laisse rentrer un faible rayon de lumière, tandis que de l’autre coté, une grille en fer forgé relie le sol au plafond.
– Nous sommes enfermés. En prison. Ah Hector nous a bien eus !
– J’avoue que je ne m’attendais pas à ça…
Mais leur conversation est rapidement interrompue, car des pas inquiétants se font entendre, provenant de l’escalier. Les trois amis se taisent, tous leurs sens aux aguets. Leurs yeux se tournent avec appréhension vers les marches qui se dessinent dans la pénombre.

Au bout de quelques minutes, une silhouette noueuse se dessine dans la lumière d’un chandelier, porté à bout de bras.
– Tiens, tiens, tiens, mais oui, ce sale chat ne m’a pas menti, c’est bien une petite fille que je vois là.
– Qui êtes-vous ? Libérez-nous, nous sommes arrivés ici par erreur ! Tente vaillamment Mégane pour conjurer sa peur.
– Une erreur ? Je ne crois pas, non. J’attends votre venue depuis longtemps. L’arrivée de la poupée était un bon présage, je me suis doutée que les choses étaient en train de tourner en ma faveur. Tu es la petite fille de la vieille Hazel, j’imagine.
– Je ne comprends pas, de quoi parlez vous ?
– Tu es la petite fille de la vieille Hazel, j’imagine. Comme t’appelles-tu ?
– Je suis Mégane. Et vous ?
– Je m’appelle Archibald, mais tu peux m’appeller Archie. J’imagine que si tu es ici, c’est que tu as entendu parlé du Trésor?
– Je ne suis pas sure…
– Ahahah, inutile de me mentir, grande fille. Allez, Viens maintenant, nous n’avons pas de temps à perdre. Si tu veux un jour revoir ta Grand-mère et le monde dans lequel tu vis, tu n’as d’autre choix que de me suivre. J’ai une proposition à te faire, une opportunité que tu n’auras qu’une fois dans ta vie !

UPDATE: La suite, c’est ici !

Trouver sa voie – M.Z. Danielewski

« N’ayez pas peur, vous trouverez votre voie. C’est écrit dans vos os, c’est écrit dans votre âme. »

Mark Z. Danielewski

J’ai passé un excellent week-end, pourtant, je commence cette semaine en proie au doute, en proie à tellement d’incertitudes sur mon avenir, et sur la réussite de mes projets. Et si, toutes mes belles idées n’étaient que des rêves ? Et si, je n’avais pas la capacité de les mener à bien ? Cette formule, « Et si » est un levier puissant pour créer des histoires. Elle ouvre le champ des possibles et donne le pouvoir à l’imagination. Mais que faire lorsque les histoires qui arrivent dans notre tête ne sont que des scénarios sombres et négatifs ? Il y a des jours comme ça. C’est un peu ce qui m’arrive ce matin, et pour ma part, j’ai pris le parti de les ignorer. Ou plutôt, d’écouter cette autre voix, plus profonde encore, qui me souffle de continuer, un pas après l’autre. De me donner la peine d’aller dans la direction de mes rêves, et de laisser l’univers répondre à mes prières. Faire confiance. À ce que l’on est capable de faire. À ce que la vie est en mesure de nous donner.

Je vous souhaite une merveilleuse semaine, à toutes et à tous, dans la réalisation de vos projets.

fA.