Le mot du WE : Exploration

Ce WE, j’ai prévu de le passer en région parisienne et je me rends compte que c’est la première fois depuis des mois que je vais bouger de Lyon. En réalité, depuis que j’ai déménagé en dehors de la ville et que je suis plus proche de la nature, je ressens moins le besoin de voyager. Et au final, c’est la perspective de rendre visite à des amis qui est parvenue à me faire sortir de chez moi ! Mais une fois la décision prise, j’ai constaté que l’excitation des voyages m’avaient manqué, et surtout que la perspective de partir en exploration me met toujours en joie.

L’appareil photo constitue pour moi, un merveilleux compagnon de route. La photo m’aide à porter une attention plus soutenue à ce qui m’entoure et à me lancer dans l’exploration en pleine conscience. Vous l’avez peut-être remarqué sur le Blog, j’adore prendre des clichés avec mon téléphone. Saisir un détail qui me plaît sur l’instant sans savoir encore si j’en ferai quelque chose ou pas. Avec le Blog, j’ai pris l’habitude de faire des compositions de ces clichés isolés, mais quand je regarde ma bibliothèque de photos, je constate que je tourne toujours autour des mêmes sujets : la nature, les formes graphiques, les couleurs, les fleurs. J’aimerais tenter d’autres choses, et sortir de chez moi, c’est aussi une opportunité de me nourrir d’autres univers.

“Le voyageur voit ce qu’il voit, le touriste voit ce qu’il est venu voir”

Gilbert Keith Chesterton

Au final, la chance que j’ai, c’est que je ne vais pas visiter un endroit que je ne connais pas, mais plutôt revenir dans un lieu ou j’ai vécut pendant pas mal d’années. Mon attention ne sera donc pas monopolisée par la nouveauté. Ce sera plutôt l’occasion de me replonger dans une atmosphère connue, et de passer du temps avec des gens que j’aime. Mais, maintenant que je ne suis plus immergée dans ce quotidien, j’ai la possibilité de poser un regard neuf sur cet environnement qui fut autrefois mon cadre de vie.

La photo et moi, c’est une histoire compliquée, dans laquelle je ne suis jamais totalement parvenue à m’engager. Au début de notre relation, galvanisée par la passion, j’ai acheté un Reflex, pour m’apercevoir que la technique, qui m’avait tant attirée au début, complexifiait trop mon rapport à l’image. Je me suis détournée peu à peu de mon appareil, mais l’accessibilité, apportée par les fonctionnalités des téléphones portables, m’a permis de renouer avec ce goût pour la photo. Je me suis rendu compte que ce mode de prise de vue, plus simple, me convenait mieux. Je ne cherche pas à faire des photos artistiques, mais plutôt à saisir ce qui me touche, ce qui m’attire, sans prétention, avec la seule ambition d’explorer.

“Nous n’arrêtons jamais d’explorer, et le terme de toute exploration sera le retour au point de départ. Où est la sagesse que nous avons perdue par le savoir ? “

T.S. Eliot

J’aime cette idée que nous ne pouvons pas enfermer le savoir. Nous connaissons un endroit à un instant T, une personne à un instant T, mais tout change, tout le monde évolue. Et c’est un plaisir sans cesse renouvelé que de recouvrir ces lieux et ces gens que nous aimons, pour en découvrir de nouvelles facettes à chaque rencontre. Alors ce WE, je nous souhaite à tous de prendre le temps d’explorer ce que nous croyons connaître. Par l’intermédiaire de la photo, du dessin, ou peut-être juste en ouvrant les yeux ou les oreilles, autrement.

Excellent WE !!!

Créer un Business avec le coeur

En entrant en École de Commerce, j’avais 3 choix de spécialisation possible : la voie financière, la voie entrepreneuriale, et la voie Marketing. Choisir le Marketing pour moi, c’était choisir l’humain. C’était m’intéresser aux motivations des gens, à la communication qui nous relie, à la créativité que l’on peut déployer pour se surprendre. Et cette vision du Marketing illustre finalement assez bien ce qui m’a tenu en haleine pendant si longtemps dans les différentes fonctions que j’ai occupé.

“Le marketing est une sorte de sociologie vénale, d’ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n’avez pas besoin et que l’on pourrait quand même vous vendre.”

Philippe Meyer – Portraits acides et autres pensées édifiantes

J’ai toujours été une incorrigible idéaliste, et cette définition du Marketing ne pourrait pas être plus éloignée des raisons qui m’ont fait choisir cette spécialité. Mais au final, je dois reconnaître que ces deux définitions constituent les deux faces d’une même pièce. Le paradoxe, c’est que ce sont mes “réussites” qui m’ont fait plonger du côté obscur de mes beaux idéaux. Car, aux fur et à mesure de mes expériences, au lieu d’écouter mes intuitions pour tenter de nouvelles choses, je me suis mise à reproduire des “best practices”, j’ai appliqué des formules toutes faites, sans m’apercevoir que je me mettais en pilote automatique. En perdant la connexion avec mon apport personnel, j’ai peu à peu perdu la connexion avec l’âme de mon métier. La faute à qui ? À quoi ?

J’incriminerais le perfectionnisme, ce souci de bien faire qui fait perdre pied avec toute réalité. J’incriminerais la peur de se tromper, tellement diabolisée dans le milieu de l’entreprise. J’incriminerais la glorification du « mental » et la dévalorisation de l’intuition. Car à force d’analyser, d’intellectualiser et de disséquer le comportement des personnes, on ne capte qu’une partie des informations nécessaires, et l’être humain est réduit au statut de « consommateur ». Ce que Philippe Meyer dénonce, c’est une approche que je ne pense pas mal intentionnée. Elle a juste oublié de prendre en compte l’organe de décision le plus fondamental lorsqu’il s’agit d’humain : le cœur.

“Écoute ton cœur et agit avec ta tête” 

Zéna Abdennebi – La vie

Maintenant que je me retrouve seule capitaine de mon navire, je n’ai qu’une envie, c’est de retrouver cette connexion à mes idéaux, cette connexion du cœur. Au centre de mes réflexions, le CRM, Customer Relationship Management, vaste sujet lorsque j’étais en entreprise. Car mon grand projet du moment, c’est de créer une Newsletter pour ce Blog. Remettre du cœur dans mon Business, c’est pour moi, oublier le “Customer Management” et se concentrer enfin sur ce qui m’anime : la relation.

Je n’aime pas le mot “Newsletter”, car ce qu’il évoque pour moi c’est : planning, contraintes, pratiques commerciales, base de données, et sincèrement, je n’ai aucune envie de m’imposer ça, et je suis certaine que cela ne vous manquera pas non plus ! Pourtant, quand je reviens au cœur, à mon intuition, j’ai très envie de développer du lien, de l’échange, du partage, d’initier une correspondance, que je serai aussi excitée d’écrire, que vous de recevoir. L’idée d’envoyer chaque mois une lettre personnelle aux ami.e.s de mon Blog m’enthousiasme. J’aime penser que je peux vous joindre, que nous sommes « en lien ». Pour initier ce projet qui me tient à cœur, j’ai voulu remplacer le mot “Newsletter” qui ne reflète pas mon intention, et je suis arrivée au mot “Respiration”. Alors voilà, j’envisage de vous envoyer des “Respirations”, une fois par mois, ni plus, ni moins, car ce moment doit rester précieux, rare. Un e-mail dans lequel je vous partagerai un sujet qui m’anime, une découverte que j’ai trouvé marquante, mes petites obsessions autour de l’écriture, la pratique d’un journal, le tarot… Qu’en pensez-vous ? C’est fou comme un simple mot peut changer la perspective d’un projet !

Cette jolie idée n’est-elle le fruit que de mon idéalisme? C’est possible, mais je suis trop excitée à l’idée d’en faire l’expérience pour m’en passer. Alors, restez connecté, et si vous êtes, comme moi, curieux de voir ce que cela peut donner, je vous donne rendez-vous d’ici quelques semaines pour tenter l’aventure ensemble. Je vous tiendrai au courant de l’état d’avancement du projet. D’ici là, prenez du plaisir à ce que vous faites, car c’est bien ce qui nous est personnel qui insuffle de l’âme à nos projets. 

La curiosité – D. Pennac

«  Je suis né par curiosité. Y a t-il une meilleure raison de naitre ? »

Danniel Pennac

Regarder autour de soi, vraiment. C’est le secret ultime pour découvrir la beauté dans les endroits les plus inattendus. Quand je pense à tous ces moments où je me sens motivée, dans le flow, prête à déplacer des montagnes, je me rends compte que c’est la curiosité, de créer, de découvrir, d’apprendre, qui est toujours à l’origine de mon enthousiasme. Quand je peine, je doute, je tergiverse et je me pose trop de questions qui m’empêchent d’avancer, je constate que la curiosité est l’un des meilleurs leviers pour sortir de l’ornière dans laquelle je m’enlise. Car la curiosité ouvre. Elle ouvre les yeux, l’esprit, le cœur. Cultiver la curiosité, c’est s’assurer de ne jamais s’ennuyer et de n’être jamais à court de carburant, d’être émerveillé, et inspiré. En ce début de semaine, je nous souhaite donc, à toutes et à tous, une curiosité insatiable, qui booste nos envies et ouvre nos appétits !